mercredi 27 janvier 2010

Numéro spécial Psychologie Positive de Cerveau et Psycho.


Bonjour,
un numéro de la revue Cerveau & Psycho vient de paraître spécialement dédié à la Psychologie Positive (n°37 de janvier-février 2010). Elle y est présentée de manière très complète. C'est Rebecca Shankland, maître de conférences à l'université de Grenoble, qui en a coordonné les différents articles. Le tout est très bien structuré et d'illustres chercheurs ont contribué, notamment Marty Seligman, l'un des pères de la Psychologie Positive. C'est très instructif, et cela permet d'avoir une rapide vue d'ensemble sur les finalités. Et pour en savoir plus, procurez vous les ouvrages présentés précédemment ! Bonnes lectures !

lundi 11 janvier 2010

Bonne année 2010 ! Qu'elle vous apporte tout le meilleur !


Pour débuter l’année, une petite étude qui date de 2001. Quelles relations entre les émotions positives et la longévité ? Le fait d’éprouver tôt dans la vie des émotions positives peut-il influencer la durée de vie ? La question peut sembler saugrenue. Y répondre peut sembler particulièrement compliqué. C’est pourtant ce qu’ont fait Deborah Danner, David Snowdon, et Wallace Friesen et qui a donné lieu à publication dans la prestigieuse revue Journal of Personality and Social Psychology. Alors comment s’y sont-ils pris et quelles sont leurs conclusions ?


Les autobiographies écrites à la main de 180 nonnes catholiques à leur entrée au couvent, sorte de lettre de motivation, composées quand les participantes avaient un âge moyen de 22 ans, ont été codées en fonction du contenu émotionnel et mis en relation avec la survie de celles-ci aux âges de 75 à 95. Une forte corrélation négative a été trouvée entre le contenu émotionnel positif dans ces écritures et la mortalité (p < .001). Le contenu émotionnel positif dans des autobiographies de jeunesse a été fortement associé à la longévité 6 décennies plus tard.

Que conclure ? D’abord, il est nécessaire de relativiser parce que d’autres études ont également démontré que les émotions positives, comme le fait d’être joyeux par exemple, pouvait être associé à des comportements à risques, fumer ou boire excessivement (Friedman, 1999). Toutefois, dans l’étude des nonnes, compte tenu du fait que ce genre de comportement était peu probable, il n’y a pas eu ce genre d’effet. L’homogénéité de la population, que des femmes, vivant en communauté, ayant des habitudes alimentaires comparables, etc., limite le niveau de généralisation des résultats. Par contre, tous ces points communs permettent aussi de bien mettre en avant que ce sont bien les émotions positives qui seraient à l’origine de la longévité, et pas l’un des facteurs précédemment évoqués. Alors ? Alors cherchez à éprouver un maximum d’émotions positives, joie, fierté, gratitude, amour, espoir et fuyez les émotions négatives ! Bonne journée !

Bibliographie
Danner, D. D., Snowdon, D. A., & Friesen, W. V. (2001). Positive Emotions in Early Life and Longevity: Findings from the Nun Study. Journal of Personality and Social Psychology, 80(5), 804-813.

Friedman, H. S. (1999). Personality and Longevity: Paradoxes. In J. M. Robine, B. Forette, C. Franceschi, & M. Allard (Eds.), The paradoxes of longevity (pp. 115-122). Berlin, Germany: Springer-Verlag.